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Paul SFEIR

Chroniques d'un hivernant informaticien aux îles Kerguelen

Paul SFEIR

Nous arriverons après 5 jours de bateau à notre premier arrêt, l’archipel Crozet. Nous y resterons exceptionnellement une semaine car des câbles et sondes sous-marines doivent être vérifiées. Cet arrêt étendu sera l’occasion pour tous les passagers à bord d’avoir l’opportunité de descendre sur la station.

La station Alfred Faure

La station Alfred Faure

Dès notre arrivée aux abords de l’île de la Possession (où se situe la station scientifique), nous sommes accueillis par des groupes de manchots royaux, curieux de nature et qui passeront tout le séjour à nous dévisager à tour de rôle afin d’essayer de comprendre quel est ce gros alien rouge et blanc de 62m qui a investie les lieux.

Des manchots tout curieux

Des manchots tout curieux

Ne sachant pas quand nous descendrons, nous scruterons tous les soirs le planning journalier des descentes et écouterons avec joie et anticipation les récits de nos amis descendus avant nous. Mon tour arrivera le dernier jour, et c’est avec joie que je retrouverai les copains qui resteront sur Crozet pour quelques mois ou une année entière. Il me feront visiter leur lieu de travail ainsi que le reste de la station avant que je n’aille passer le reste de la mâtinée dans la manchotière située à moins de 2km de la station, émerveillé de voir de si prêt des animaux que je n’aurais jamais imaginé côtoyer.

Manchots royaux avec leurs petits duveteux

Manchots royaux avec leurs petits duveteux

N’étant pas perçu comme une menace, les manchots ne seront pas plus perturbés que ça de notre présence à quelques mètres d’eux, tout comme les quelques jeunes éléphants de mer présents.

Un jeune éléphant de mer aussi appelé bonbon, ils sont trop mignons

Un jeune éléphant de mer aussi appelé bonbon, ils sont trop mignons

L’après-midi sera plus tranquille avec un long moment de détente face à la mer où nous tenterons d’apercevoir un groupe d’orque qui restera bien caché.

Observation de l’océan avec l’île de l’Est en face

Observation de l’océan avec l’île de l’Est en face

Nous verrons sur le chemin l’une des plantes particulièrement vulnérable de l’île, l’azorelle, qui en plus de ne pousser que très lentement (un centimètre environ par an) meurt entièrement si l’on marche ne serait-ce qu’en partie dessus.

L’azorelle en macro

L’azorelle en macro

Nous ne pourrons pas tarder plus que ça, l’arrivée de l’hélicoptère marquera notre retour sur le Marion… Car je n’avais pas précisé mais le transport vers les stations scientifiques se fait par hélicoptère. J’aurai donc fait mon baptême hélico dans les sub-antarctiques !

Et aussi incroyable que fût cette expérience, j’ai failli l’oublier en écrivant cet article tant le reste de la journée fût marquant.

Je m’arrête là pour ce post et te dis à bientôt pour le prochain article sur mon arrivée à Kerguelen!

Des bisous

Des bisous

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