Nous voilà parti dans l’Océan Indien à bord du Marion Dufresne II. Je pourrais écrire une publication entière sur ce dernier tant ils est un bateau multifonction, mais je me contenterai de lister ses caractéristiques. C’est donc un bateau transportant à la fois des personnes, du fret (allant de conteneurs à du pétrole), un hélicoptère pour acheminer une partie du fret aux stations et enfin un laboratoire de recherche permettant entre autre de prélever des carottes sédimentaires dans l’océan.
Il effectue 4 rotations par an pour desservir dans l’ordre l’archipel de Crozet, Kerguelen et Amsterdam avant de retourner à la Réunion.
J’aurai la chance d’avoir ma chambre à l’étage le plus inférieur du bateau, m’épargnant une partie du roulis lorsque la mer sera moins calme.
Nous débutons la traversée et après 24h sur le bateau et après quelques Nautamine pour lutter contre le mal de mer je commencerai enfin à profiter de la traversée. Ayant à aider sur une petite partie de la logistique j’aurai l’occasion d’aller dans les cales observer les conteneurs et les grosses machines.
Passé l’excitation de la découverte du bateau, une routine qui n’est pas sans nous rappeler celle du confinement va s’installer. Elle ne sera que ponctuellement brisée par diverses formations et l’apparition d’animaux marins.
En effet, étant entouré de scientifiques dont certains ornithologues, la première apparition de chaque espèce d’animaux donne lieu à une ruée vers le pont du bateau. Pétrels, albatros ou encore damiers, l’engouement qui leur est porté par certains est tel que j’en viens aussi à passer plusieurs heures à les observer. Ce qui ailleurs n’aurait tout au plus valu qu’un regard devient ici source d’émerveillement.
Nous aurons aussi la chance d’observer plusieurs groupes de cétacés, dont certains passeront très prêt du bateau.
Le Marion ayant une salle de sport ainsi qu’une piste de danse, je découvrirai l’expérience atypique de sauter sur de l’électro en contrebalançant les mouvements du bateau et de faire des pompes lorsque le corps est plaqué au sol dû à la houle.
Enfin la traversée n’aurait pu être complète sans un petit imprévu et une mauvaise réception me permettra de découvrir les joies de vivre à bord d’un bateau en atèle. Heureusement rien de grave et je pourrai rapidement marcher sans béquille, mais l’expérience de se contorsionner tout en essayant de garder l’équilibre pour prendre une douche restera un bon souvenir de cette traversée 😁